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La période des devoirs avec un enfant TDAH

Bonjour à vous chers parents!

Alors, on y est presque… La fin de l’année scolaire approche! Vous survivez? Le soleil parvient-il à atténuer un peu vos cernes, ou à faire repousser les cheveux que vous vous êtes arrachés depuis septembre ? Allez, courage, un dernier petit effort et ce sont les vacances d’été!

Par ailleurs, si vous avez un petit héritier aux prises avec un TDAH, vous savez à quel point le dernier droit sera difficile. Avec le beau temps, le soleil en soirée, la sortie des vélos, le panier de basketball dans la rue, tout va devenir plus intéressant que de faire les devoirs et d’étudier pour les examens finaux. Alors laissez-moi vous donner quelques trucs pour vous faciliter la vie! On y va!

Bouger stimule l’attention

Il faut d’abord comprendre un concept de base : les enfants qui ont un TDAH ont besoin de bouger pour stimuler leur attention. Autant ceux qui sont hyperactifs et qui bougent constamment que ceux qui sont plus lunatiques, plus lents et plus passifs. Il faut savoir que les neurones du cerveau qui activent la motricité, sont intimement connectés aux neurones du cerveau qui activent l’attention. En d’autres mots, bouger stimule l’attention! Pensez-y, ça a du sens! Il faut être plus attentif lorsqu’on court que lorsqu’on est assis, puisque les risques de se cogner le nez sur un mur que l’on n’a pas vu venir sont plus grands lorsqu’on court que lorsqu’on est assis! Le cerveau a compris ça, c’est pourquoi il active notre attention lorsqu’on bouge.

Lorsque l’on comprend cela, on comprend qu’il est plus stratégique de travailler AVEC le besoin de bouger d’un enfant que CONTRE celui-ci. On comprend donc que lui demander de s’asseoir bien droit à sa table de travail, les pieds au sol et les mains sur la table, et d’arrêter de bouger, équivaut en fait à éteindre son attention sur la tâche qu’il aura à faire. Ma recommandation ? Bouger ou contracter des muscles pour stimuler l’attention pendant la période des devoirs et des leçons ! Voici comment :

  1. Travailler debout : Le simple fait d’être debout implique la contraction des muscles des jambes et des muscles stabilisateurs du tronc. Déjà cela stimule l’attention au niveau du cerveau.
    • Munissez-vous d’un tableau blanc, accroché au mur, avec des feutres effaçables. Les mots de vocabulaire peuvent être pratiqués par écrit au tableau blanc, et même les résolutions de problèmes mathématiques. Moyennant une entente avec l’enseignant.e, vous pouvez prendre une photo du devoir complété sur le tableau blanc au mur, et envoyer la photo par courriel afin de démontrer la complétion du travail. Ainsi, l’enfant n’a pas besoin de travailler en position assise dans un cahier papier. <div class="blog-image-wrapper"><img src="https://cdn.prod.website-files.com/62fffd85abb3084d47021e18/6643aaaf79411056099b3dc2_petite%20fille%20au%20tableau.jpg" alt="Description de l'image"></div>
    • Une version encore plus cool du tableau blanc : Écrire avec des feutres effaçables sur une grande surface vitrée comme une porte patio! Les enfants trouvent ça drôle et ça leur donne envie de travailler! <div class="blog-image-wrapper"><img src="https://cdn.prod.website-files.com/62fffd85abb3084d47021e18/66437f714438a8e040433b55_image4.jpg" alt="Description de l'image"></div>
    • Positionnez l’enfant debout sur une tuile du plancher de la cuisine (ou faites des carrés au sol avec du ruban adhésif de peintre, ou encore avec des craies sur le pavé, à l’extérieur). Questionnez ensuite l’enfant sur ses apprentissages à l’étude. Ça peut être des tables de multiplication, comme des questions tirées de l’étude en univers social. À chaque bonne réponse l’enfant saute vers l’avant à la case suivante. À chaque mauvaise réponse il saute vers l’arrière et recule. Au bout d’une dizaine de cases avancées, il gagne, on le félicite, et il se mérite une pause ou une petite collation santé par exemple. On peut reprendre le même jeu ensuite pour une deuxième ronde d’étude.<div class="blog-image-wrapper"><img src="https://cdn.prod.website-files.com/62fffd85abb3084d47021e18/66437f70b6e77ff5a4525692_image3.jpg" alt="Description de l'image"></div>
    • Laissez l’enfant marcher dans une zone délimitée pendant qu’il récite ses leçons avec vous. Par exemple, il pourrait faire le tour de la table de salle à manger ou de l’îlot de cuisine, ou faire des aller-retours dans un couloir en même temps qu’il récite ses apprentissages.

  2. Les bandes de résistance : Utilisées notamment en physiothérapie, voire dans les gym, ces bandes de résistance permettent des contractions musculaires, même lorsque l’enfant doit travailler en position assise. Pour ce faire, attachez les deux extrémités de la bande élastique aux deux pattes avant de la chaise de l’enfant. Une fois assis, l’enfant passe un pied derrière la bande élastique, et pousse vers l’avant avec sa jambe. Cet exercice permet des contractions des muscles de la cuisse, ce qui en retour stimule l’attention chez l’enfant inattentif, et répond au besoin de bouger chez l’enfant hyperactif. <div class="blog-image-wrapper"><img src="https://cdn.prod.website-files.com/62fffd85abb3084d47021e18/66437f7056e71a418364d5ed_image6.jpg" alt="Description de l'image">
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  3. Les appareils d’exercice à la maison : Le tapis roulant ou le vélo stationnaire que vous avez acheté avec plein de bonnes intentions, mais qui sert maintenant surtout à faire sécher du linge, pourrait avoir une nouvelle vocation! Utilisé à basse intensité, il s’agit d’une excellente façon de stimuler l’attention de l’enfant pendant qu’il récite ses apprentissages. Il existe même des tables qui s’attachent aux bras de votre tapis roulant sur lesquelles l’enfant (ou même vous) peut travailler tout en marchant.
  4. Le boot-camp : Je l’ai gardé pour la fin car c’est mon préféré… Le BOOT-CAMP!! Préparez une liste d’activités physiques à faire à la maison. Les programmes d’entraînement en vidéo (de style Beach body) en sont remplis d’exemples. Sinon, recherchez «exercices pliométriques» sur internet. Une fois votre liste d’exercices préparée, on regarde la liste de devoirs et leçons de l’enfant pour la soirée, et on la divise en intervalles : 2 à 5 minutes de travail intense, suivies de 30 secondes d’un exercice à haute intensité. Alors par exemple après chaque résolution de problème mathématique, on agit en entraîneur-motivateur : «GO! GO! GO! Je veux 30 sauts jumping jack! MAINTENANT!». Ou encore «Tu montes et redescend les escaliers deux fois et je chronomètre ta vitesse. C’EST PARTI!». Ou encore «10 push ups!». Puis l’enfant se rassoit et reprend sa prochaine résolution de problème, ou la lecture des deux prochaines pages à mémoriser en univers social. Ainsi de suite, on alterne entre étude / devoirs intenses et activité physique intense. Le boot camp est particulièrement efficace avec les enfants qui ont de la difficulté à se mettre à la tâche, qui traînent, qui jouent avec leur gomme à effacer plutôt que de travailler, qui se prennent la tête dans les mains et s’évachent sur leur table de travail, ou qui se plaignent sans se mettre à la tâche. Typiquement les parents disent qu’un devoir de 10 minutes finit par prendre une heure parce que l’enfant ne se mobilise pas sur la tâche. Le boot-camp permet de mobiliser l’enfant sur de courtes périodes en le mettant en mode «activation intense». Souvent les enfants adorent cette façon de faire, surtout si vous variez beaucoup les exercices proposés.  
    <div class="blog-image-wrapper"><img src="https://cdn.prod.website-files.com/62fffd85abb3084d47021e18/6643aaaf89fd841ec61f6ee4_petit%20soldat.jpg" alt="Description de l'image">
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Évidemment lorsqu’on pense TDAH, la question de la médication se pose. Puisqu’il s’agit d’un trouble affectant la neurotransmission dans les zones de l’attention et du filtre du cerveau, les approches pharmacologiques restent pertinentes afin d’optimiser cette neurotransmission. Vous pouvez discuter avec votre médecin des options qui existent pour votre enfant, sachant que certains médicaments offrent une plus longue durée d’action (voire un effet 24 heures) permettant ainsi de mieux couvrir la période des devoirs en fin de journée.

Cela dit, avant de penser à traiter un enfant par médication, il est primordial de s’assurer du bon diagnostic. L’anxiété et les troubles d’apprentissage par exemple imitent très bien les symptômes du TDAH, sans que ce ne soit un TDAH. Suivez ce lien pour plus d’informations sur l’évaluation et le diagnostic du TDAH par un neuropsychologue au CERC.

Lâchez-pas les parents! Vous êtes bons!

Texte écrit par :
Dr Benoît Hammarrenger, Ph.D.
Neuropsychologue, auteur, conférencier
Directeur du CERC


Pour plus de réponses à vos questions sur le TDAH, n’hésitez pas à vous procurer :
10 Questions sur le TDAH chez l’enfant et l’adolescent
Auteur : Benoît Hammarrenger
Éditions : Midi trente

<div class="image-container-mcomp"><a href="https://www.renaud-bray.com/Livres_Produit.aspx?id=2331670&def=10+questions+sur+le+TDAH+chez+les+enfants+et+les+adolescents%2CHAMMARRENGER%2C+BENO%C3%8ET%2C9782924804056" target="_blank"><img src="https://cdn.prod.website-files.com/62fffd85abb3084d47021e18/63bdabf6269d0305a76d8c31_leTDAH.jpeg" alt="Le TDAH"></a></div>


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